Avengers: Infinity War, durée 2h35, sortie cinéma le 25 avril 2018, réalisé par Joe & Anthony Russo, avec Robert Downey Jr, Chris Hemsworth, Chris Evans, Mark Ruffalo, Josh Brolin, Tom Holland, Chris Pratt, …

Les Avengers et leurs alliés devront être prêts à tout sacrifier pour neutraliser le redoutable Thanos avant que son attaque éclair ne conduise à la destruction complète de l’univers.

Il aura donc fallu dix ans à Marvel Studios pour mettre en place toutes les pièces permettant d’arriver aux évènements de son dix-neuvième film, j’ai nommé Avengers: Infinity War. Réalisé par les frères Russo, déjà aux commandes de Captain American: Le Soldat de l’hiver et de Captain America: Civil War, ce troisième opus “Avengers” se veut être la plus grosse réunion de super-héros à l’écran et les connaissant, on pouvait déjà s’attendre à quelques tensions entre eux.

Pour rappel, Civil War a brisé quelques amitiés (c’est peu de le dire) et nos anciens Avengers sont désormais scindés en différents petits groupes, avec pas mal de rancunes entre leurs “leaders” respectifs. D’un autre côté, nous avons les Gardiens de la Galaxie qui s’apprêtent (enfin) à rencontrer les super-héros de la Terre (et quand on connait leurs personnalités assez fortes voire farfelues, difficile de faire la fine bouche). Enfin (attention spoilers de Thor: Ragnarok), nous avons Thor / Loki / Hulk qui reviennent de leur périple aux confins de l’espace…

Et puis il y a Thanos (Josh Brolin), que Marvel nous tease depuis la fin du premier Avengers et dont on a vu l’importance grandir au fil des scènes post-crédits des différents films (via le gant de l’infini, les différentes pierres d’infinité, …). J’avoue que j’avais assez peur de voir le Titan Fou, tout de CGI vêtu, être à l’écran la majeure partie du film (les derniers essais en la matière, coucou Justice League, n’ayant pas été de franches réussites), mais son intégration est une vraie réussite (malgré quelques décors / fonds verts de mauvais goût) et l’on sent bien sa force (et sa démence) transpirer à l’écran. Un pur psychopathe, qui se persuade du bien fondé de son idée d’épurer l’univers d’un claquement de doigt, mais qui se révèle également avoir quelques sentiments (il y a donc un petit coeur qui bat sous cette force brute). De plus, Thanos n’est pas seul dans sa quête de destruction puisqu’il est ici accompagné de ses généraux formant l’Ordre Noir (Corvus Glave, Proxima Midnight, Cull Obsidian, Ebony Maw), chacun d’entre eux étant un pur régal à voir à l’écran : une belle équipe de fous furieux …

Les frères Russo ont donc réussi l’impensable et tout fonctionne parfaitement bien à l’écran. Il y a de l’humour bien évidemment (la marque de fabrique Marvel Studios), mais également des batailles dantesques, des scènes d’action particulièrement impressionnantes (tout en restant lisibles) et des moments épiques à vous faire hérisser les poils (ou à vous lever dans le cinéma pour applaudir). Quand je vous ai dis tout cela, je ne vous ai rien dis et c’est bien là l’un des seuls “problèmes” du film puisqu’il faut vraiment le voir sans avoir été spoilé, histoire de garder les nombreuses surprises jusqu’au bout. Qui va mourir ? Qui va rejoindre Thanos ? Qui sont les grands absents de ce volet ? Où se trouve la Pierre de l’Ame (il y a tellement de théories là-dessus depuis des mois/années …) ? Le film finit-il en “Happy End” ? Je peux seulement vous révéler qu’il n’y a qu’une seule scène post-générique (à la toute fin, sachant que les crédits sont loooooooongs) et qu’elle vaut le coup d’oeil pour tous les fans du MCU.

Mais l’autre force des frères Russo, c’est d’avoir réussi à faire co-exister autant de super-héros charismatiques, à l’égo parfois démesuré, et à les faire interagir entre eux sans la moindre annicroche : c’est fluide / limpide et on ne s’ennuit pas la moindre seconde (à tel point que l’on est un peu surpris quand retentit le générique de fin). Face à la menace, certains d’entre eux voient leurs armes / armures prendre un sérieux coup de boost technologique et là aussi, tout fonctionne parfaitement bien; même la magie du Doctor Strange réussit à s’intégrer à l’ensemble, nous offrant certaines scènes de pur bonheur (alors que j’étais plutôt sceptique sur ce point).

On nous avait promis un mega-blockbuster et le contrat est rempli ! Désormais, on ne peut que trépigner d’impatience à l’idée de découvrir le quatrième volet dans un an (sans titre pour l’instant), sachant que nous aurons Ant-Man et la Guêpe dès cet été et l’arrivée de Captain Marvel dans le MCU début 2019 …

Avengers Infinity War Poster Comic Con
Avengers: Infinity War (2018)
9