Lock Out (Lockout), durée 1h36, sortie cinéma le 18 avril 2012, réalisé par James Mather et Stephen St. Leger, avec Guy Pearce, Maggie Grace, Vincent Regan, …

Produit par EuropaCorp, Lock Out est la première réalisation du duo irlandais James Mather et Stephen St. Leger, également crédités pour le scénario aux côtés de Luc Besson. Alors évidemment, quand on parle de scénario, il faut assez rapidement relativiser: ici il n’y a aucune profondeur, aucune finesse, et encore moins besoin de réflexion, si ce n’est pour trouver qui a piégé l’Agent Snow (Guy Pearce – Memento, Time Machine, Le Pacte). Pour le reste, nous sommes en 2079 et le spectateur est invité à découvrir la prison orbitale MS One, une forteresse high-tech renfermant 497 prisonniers plongés dans les bras de Morphée grâce à la Stase. Mais l’utilisation de ce produit n’est pas sans effets secondaires, et Emilie Warnock (Maggie Grace – Taken, Lost), fille du Président des USA, profite d’une visite de courtoisie sur la station pour interroger des prisonniers. En effet, quoi de plus troublant que de savoir que des multinationales assez louches ont financé la construction de la prison ? Las, les réponses devront attendre car une mutinerie éclate et l’Agent Snow, initialement prévu pour devenir un nouvel occupant de MS One, va finalement devoir enfiler son gilet pare-balles pour voler à la rescousse d’Emilie (et pour les autres otages, c’est une autre histoire).

MS One est une prison spatiale expérimentale où les 500 criminels les plus dangereux au monde sont maintenus dans un sommeil artificiel. Chargée d’une mission humanitaire, la fille du Président des Etats-Unis, Emilie Warnock, arrive à bord de la station. Une mutinerie d’une rare violence y éclate. Emilie et l’équipe du MS One sont prises en otage par les détenus. Le Président décide d’y envoyer l’agent Snow avec pour seule et unique mission de sauver sa fille et personne d’autre…

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MS One renfermant les pires crapules que la Terre ait connu, il va s’en dire que l’Agent Snow et Emilie auront fort à faire pour se tirer de ce traquenard. Parfait dans son rôle d’anti-héros, Snow est aussi habile pour sortir des vannes foireuses que dans le maniement des armes (mais un peu moins en corps-à-corps). A côté de ce duo quasi improbable qui va finir par se rapprocher, vous aurez également l’occasion de découvrir Lennie James (Jericho, Human Target), Peter Stormare (Prison Break), Joseph Gilgun ou encore Vincent Regan (Le Choc des Titans, Ghost Rider 2) dans la peau du leader des insurgés. Malheureusement, la plupart des autres acteurs ne parviennent jamais à se démarquer et l’on préférera oublier leur présence au casting. Cela vaut tout particulièrement pour Peter Hudson qui incarne un Président des USA de pacotille, tellement niais et manipulé qu’on serait presque content que sa fille se fasse tuer …

Pas franchement sanglant, mais assez violent par moments eu égard au caractère dérangé des prisonniers, je dois tout de même vous avouer qu’une scène m’a fait détourner les yeux de l’écran, scène où Snow doit enfoncer une aiguille dans l’oeil d’Emilie : c’est juste gratuit et tout bonnement insupportable… De plus, je veux bien que le budget du film soit assez faible (30 millions de dollars), mais les réalisateurs auraient pu nous épargner cette séquence de course-poursuite en moto au début du film, générée numériquement, mais avec un tel mauvais goût qui cela forcerait presque le respect : même les pires jeux vidéo ont des cinématiques plus soignées ! Et je ne saurais que trop vous conseiller de fuir la VF, tellement les dialogues sonnent creux, à croire que les doubleurs étaient dépités face aux lignes de dialogue qui leur étaient assignées : certaines répliques devraient vous faire lever les yeux au ciel tellement elles s’avèrent être pathétiques. Pas original pour un sou, Lock Out ne devrait donc pas vous laisser un souvenir impérissable et même si l’on ne s’attendait pas au chef d’oeuvre de l’année, il y a tout de même le sentiment d’avoir assisté à un beau gâchis

Note: 3/10