Numéro Quatre (I Am Number Four), durée 1h49, sortie cinéma le 6 avril 2011, réalisé par DJ Caruso, avec Alex Pettyfer, Timothy Olyphant, Teresa Palmer, Dianna Agron, Kevin Durand, …

Numéro Quatre est l’adaptation du livre éponyme signé Pittacus Lore, un pseudonyme qui n’est autre que l’association des écrivains Jobie Hughes et James Frey. Ces derniers s’étant d’ores et déjà attelés à l’écriture de la suite du roman, DJ Caruso (L’oeil du Mal, Paranoïak) s’est vu confier la mise en scène de ce premier volet, tandis que l’on retrouve Michael Bay et Steven Spielberg du côté de la production. Un gage de qualité ?

Trois sont déjà morts. Qui sera le quatrième ? Un adolescent extraordinaire, John Smith, fuit devant des ennemis prêts à tout pour le détruire. Changeant perpétuellement d’identité, ne restant jamais longtemps dans la même ville, il est accompagné par Henri, qui veille sur lui. Partout où il va, John est le nouveau venu, celui qui n’a aucun passé. Dans la petite ville de l’Ohio où il s’est installé, il va vivre des événements inattendus qui vont changer sa vie. De son premier amour à la découverte de ses incroyables aptitudes, il va aussi se lier à des personnes qui partagent son fascinant destin…

Prenant place dans la jungle, l’introduction du film nous permet de suivre la fuite d’un adolescent doté de super-pouvoirs face à des poursuivants également bien armés. Très rythmée, cette séquence se termine bien évidemment par la mort du jeune homme, également connu sous le nom de Numéro Trois. Au même moment, sur une plage américaine, un adolescent ressent une immense douleur suite à cette disparition et comprend que son heure est arrivée. Son nom ? John Smith, ou encore Numéro Quatre, interprété par Alex Pettyfer, acteur anglais que nous avions déjà pu voir dans le très moyen Alex Rider Stormbreaker. Affublé d’un Gardien (Henri alias Timothy Olyphant) depuis son arrivée sur Terre, Numéro Quatre essaye tant bien que mal de se fondre dans la masse en allant au lycée comme un adolescent “normal”, tout en sachant qu’il est désormais le prochain sur la liste des Mogadoriens.

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C’est donc sur ce postulat de départ finalement assez simpliste que nous plongeons dans la vie de Numéro Quatre, une vie très instable, jonchée de déménagements pour tenter d’échapper à ses ennemis. Bien évidemment, à cet age, l’adolescent porte plus d’intérêt aux demoiselles de son lycée qu’à sa propre survie, mais en même temps, qui ne craquerait pas face à la splendide Sarah (Dianna Agron, Glee) ? Malheureusement pour lui, Sarah est l’ex petite amie du Quarterback vedette de l’école, un chef de bande tyrannique prêt à tout pour reconquérir sa dulcinée. Les clichés ne s’arrêtent pas là puisque Numéro Quatre se porte volontaire (bien malgré lui) pour protéger le “nerd” numéro 1 du lycée, Sam (Callan McAuliffe), moqué/martyrisé par ses camarades suite à ses idées saugrenues sur l’existence des extra-terrestres. Vous commencez à comprendre la direction prise par le film ?

Rassurez-vous, je m’abstiendrai de vous dévoiler plus d’éléments du scénario. Toujours est-il que passée l’introduction, l’action s’essoufle très rapidement et il vous faudra attendre les quinze dernières minutes pour en reprendre plein la vue. Entre temps, il sera surtout question de découverte de soi (pas facile d’avoir des lumières bleues qui sortent des mains), de super-pouvoirs, d’héritage extra-terrestre (chacun des neuf enfants Loriens possède des pouvoirs différents), ou encore de la rencontre avec d’autres “Numéro” (enfin surtout Numéro Six incarnée par la sublime Teresa Palmer, déjà croisée dans L’Apprenti Sorcier). Quant aux ennemis, réputés sournois et machiavéliques, ils revêtent une apparence légèrement ridicule, que ce soit au niveau de leur démarche ou du maquillage facial (prothèses et tatouages), et leur scènes finissent par devenir le pendant comique du film. Finalement, Numéro Quatre ne cherche pas à nous mentir: il s’agit bien d’un film d’ados pour les ados, avec son lot de questions existentielles que tous les adolescents se posent au moins une fois. Les effets spéciaux, jouant sur les teintes bleues et rouges, sont assez réussis et nous permettent de passer un moment agréable lors des quelques scènes d’action qui émaillent le film. Malheureusement, il faudra très certainement attendre la suite pour voir enfin exploser le potentiel des enfants Loriens, et si possible hors des amourettes de Lycée…

Note: 6/10