Wonder Woman, durée 2h21, sortie cinéma le 7 juin 2017, de Patty Jenkins, avec Gal Gadot, Chris Pine, Connie Nielsen, Robin Wright, Danny Huston, Saïd Taghmaoui, …

Réalisé par Patty Jenkins, à qui l’on doit notamment Monster (2013), Wonder Woman est le quatrième film du DC Extended Universe (DCEU), après Man of Steel (2013), Batman V Superman: L’Aube de la Justice (2016) et Suicide Squad (2016), avec la lourde tâche de relancer DC sur grand écran. Mais surtout, il s’agit du premier film centré sur une super-héroïne depuis Elektra (2005), et rassurez-vous, le résultat est à la hauteur de nos espérances …

C’était avant qu’elle ne devienne Wonder Woman, à l’époque où elle était encore Diana, princesse des Amazones et combattante invincible. Un jour, un pilote américain s’écrase sur l’île paradisiaque où elle vit, à l’abri des fracas du monde. Lorsqu’il lui raconte qu’une guerre terrible fait rage à l’autre bout de la planète, Diana quitte son havre de paix, convaincue qu’elle doit enrayer la menace. En s’alliant aux hommes dans un combat destiné à mettre fin à la guerre, Diana découvrira toute l’étendue de ses pouvoirs… et son véritable destin.

Le long métrage débute à notre époque, alors que nous retrouvons Diana Prince (Gal Gadot) en tant que conservatrice au Musée du Louvre. Un colis l’attend sur son bureau et le contenu nous permet immédiatement de faire le lien avec Batman V Superman puisqu’il s’agit de la photo de 1918 retrouvée par Bruce Wayne et qui nous montre une guerrière ressemblant trait pour trait à Diana, entourée de plusieurs soldats. Et c’est ainsi que nous accompagnons l’Amazone dans ses souvenirs sur sa terre natale, l’île de Themyscira, puis en Europe où elle tentera de mettre fin aux agissements d’Arès durant la Première Guerre Mondiale (car pour elle, la Guerre ne peut qu’être l’oeuvre d’un Dieu, vous voyez le genre !).

Nous sommes ici face à une Origin Story, comprenez par là que vous allez suivre Diana de Themyscira depuis son enfance jusqu’à la découverte de sa force et de ses artefacts magiques (bracelets, lasso, …), en passant par de la mythologie de comptoir sur les conflits entre Dieux et sur la façon dont la jeune fille est née (Zeus aurait donné la vie à une statue de glaise façonnée par sa mère). Mais un jour, la tranquillité de ce petit bout de Paradis prend fin alors qu’un pilote échoue sur l’île et que des centaines de nazis se lancent à ses trousses, décimant une bonne partie de la population de l’île sur leur passage.Evidemment, lorsqu’elle décide de partir en Europe pour accompagner le Colonel Steve Trevor (Chris Pine) et apporter la paix (à coups de tatanes), on se dit qu’il risque d’y avoir un choc des cultures et … c’est le cas ! Allez savoir pourquoi, mais la naïveté de la princesse transpire à chaque plan et si elle n’était pas aussi charmante, j’imagine que personne ne l’aurait écouté ou suivi dans sa quête pour arrêter un Général allemand (incarné par Danny Huston) à l’aube de l’armistice. Puisque ce Général ne souhaite pas que la paix règne et qu’il est en train de mettre au point un gaz contre lesquels les masques n’auront aucun effet, c’est très certainement Arès qui se cache derrière cet homme (quand je vous disais qu’elle était très bornée …) !

Mais si l’on fait fi de ce trait de caractère, il faut également reconnaitre que le long métrage fourmille de passages très réussis, comme ces scènes dans les tranchées puis le no man’s land sous le feu ennemi, suivies d’une bataille épique dans un village franco-belge (la photo sera d’ailleurs prise à cet endroit) dont l’église ne verra jamais la fin de la Guerre. Bref, si l’on met de côté l’affrontement final (qui m’a laissé sur ma faim) avec sa palette de couleurs rappelant Batman V Superman, Wonder Woman est une belle réussite qui permet au DCEU de repartir de l’avant, amené il est vrai par une sublime Gal Gadot qui incarne à la perfection l’icône féministe ! On n’a désormais qu’une hâte : voir Justice League … et une suite ?

Wonder Woman
Wonder Woman (2017)
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