DiRT 5 (version physique, v1.0.2452.25, sortie le 6 novembre 2020), Développeur: Codemasters Cheshire, Éditeur: Codemasters

Codemasters et les courses de rallye, c’est une longue histoire d’amour qui a débuté en 1998 avec Colin McRae Rally, suivi deux ans plus tard par l’excellent Colin McRae Rally 2.0 qui reste encore dans les mémoires de nombreux joueurs (dont votre serviteur). En 2007, la série est rebootée et devient Colin McRae: DiRT avant de devenir simplement DiRT suite au décès du pilote Colin McRae. En parallèle, l’éditeur crée une série spin-off, DiRT Rally, plus axée simulation, qui connaitre une suite en 2019. Et cette année, nous avons enfin l’opportunité de découvrir le quatorzième épisode de cette série, et huitième volet à utiliser le nom DiRT, j’ai nommé DiRT 5. Il est à noter que le titre est développé par Codemasters Cheshire à qui l’on doit l’oubliable OnRush, mais qui est surtout connu pour être composé de nombreux développeurs ayant oeuvré sur la série MotorStorm ou encore sur DriveClub au sein du studio Evolution Studios.

Pensé pour les consoles actuelles et de nouvelle génération, ce premier test a été réalisé sur Xbox One X, laquelle vous propose de choisir entre un mode ‘graphisme’ à 30 fps ou un mode ‘performance’ à 60 fps. Après deux patchs, le jeu s’est montré beaucoup plus stable, même si trois gros plantages sont venus émaillés ces sessions de tests lors de la navigation dans les menus.

Si vous êtes un habitué du genre ou des anciens opus, vous serez surpris au premier abord par les choix effectués au niveau de l’identité visuelle, très flashy, qui ne plaira pas à tout le monde. En ce qui concerne le jeu en lui-même, les graphismes sont franchement magnifiques (bien plus que ne le laissaient penser certains trailers ou images), même si la vue cockpit reste moche, et l’on se sent littéralement plongé au coeur de la piste et des froissements de tôle. La météo dynamique ainsi que la gestion du cycle jour/nuit jouent également beaucoup sur les effets de lumière et c’est avec un grand plaisir que l’on se jette sur chaque nouveau circuit pour en découdre avec nos adversaires.

Car oui, ici vous serez clairement en terrain arcade et il ne faudra pas s’étonner de la tournure que pourront prendre certains dépassements, surtout que l’on peut se questionner sur la gestion de certaines collisions. Quant à la prise en compte des dégâts, elle se révèle inexistante: on est clairement là pour le fun, jouer à prendre appui sur les adversaires dans les virages, et on en redemande sans soucis. En revanche, une meilleure gestion des sauts n’aurait pas été de refus car lorsque vous dérivez légèrement dans les airs, il y a souvent une sorte de mur invisible qui fait en sorte que vous retombiez sur votre quatre roues…

Du côté du contenu, le studio a vu les choses en grand et propose une énorme diversité, que ce soit au niveau des cartes ou des types de véhicules. Vous ne risquez jamais de vivre deux fois la même épreuve, avec du rallye classique, des courses sur glace, du Pathfinder (gravir des parcours très accidentés) et j’en passe. Chaque course vous octroiera un certain montant en monnaie virtuelle, déterminé par votre rang final et votre capacité à relever des défis dans chaque course. C’est ainsi que vous pourrez débloquer de nouvelles voitures ou laisser libre court à vos talents de personnalisation…

Et si vous parvenez à terminer le mode carrière, ce qui vous demandera déjà une bonne vingtaine d’heures pour venir à bout des cinq chapitres, et bien plus si vous souhaitez tout compléter (il y a un système d’embranchements pour le choix des courses), un mode “Playgrounds” s’offrira à vous où vous pourrez tout simplement créer vos propres circuits et les partager avec la communauté. Pas vraiment simple à prendre en main, il faut surtout espérer que la créativité des joueurs soit au rendez-vous car avec un peu de talent, il y a matière à inventer de jolis tracés.

Du côté des modes plus classiques, vous retrouverez des épreuves Jeu Libre et Contre-la-montre qui devraient finir de vous rassasier. Ce n’est clairement pas la partie la plus intéressante du titre, mais c’est très certainement ce que vous utiliserez pour montrer du gameplay à des amis de passage.

En revanche, les doublages français des commentateurs (podcasteurs) sont tout simplement lamentables et semblent tout droit sortis d’une bonne discussion de comptoir entre deux potes qui liraient un script de seconde zone: les punchlines tombent à l’eau, l’intonation ne sonne jamais juste et la seule bonne nouvelle, c’est qu’il est très facile de zapper ces scènes. Et pourtant le doublage anglais est assuré par des pontes du genre (Nolan North, Troy Baker) mais il faut croire que la qualité a un prix, et il sera bien difficile de tout vouloir mettre sur le dos de la pandémie. Bref, vous ne risquez pas de vous attacher au pseudo-scénario mais après tout, vous n’êtes sans doute pas là pour ça…

Jouable seul ou en multi (local/online), DiRT 5 a vraiment tout du titre qui devrait rassembler les amateurs de courses automobiles si tant est que l’on apprécie le modèle arcade. Avec son contenu particulièrement dense et ses nombreux éléments à débloquer, le titre vous tiendra scotché pendant un long moment, la concurrence se faisant rare dans le genre. Etant donné qu’il ne devrait pas y avoir d’extensions pour prolonger la durée de vie, il ne reste plus qu’à espérer que le studio s’en tienne à ce type de conduite pour le prochain volet, tout en nous offrant une plus grande variété dans ses modes de jeux. Car soyons honnêtes: une fois la carrière terminée, les autres modes ne devraient pas retenir les foules pendant bien longtemps…

Dirt 5
DiRT 5 (Xbox One X)
8