Testé en solo sur la version commerciale de Inazuma Eleven sur Nintendo DS.

Qui n’a jamais été en extase devant les matchs complètement fous d’Olive et Tom ? Qui n’a jamais tenté d’imiter ces gestes sur un terrain de foot ? Que les choses soient claires, je faisais parti de ces jeunes avec des étoiles dans les yeux devant ce dessin-animé et mon sang n’avait fait qu’un tour lorsque le développement d’Inazuma Eleven avait été annoncé sur Nintendo DS. Près de trente mois après le Japon, le premier volet d’Inazuma Eleven arrive enfin dans nos contrées, une version dont l’interface a quelque peu profité des améliorations prodiguées par le studio Level-5 dans ses suites. Et 1, et 2, et 3…

Pour définir grossièrement le concept d’Inazuma Eleven, il s’agit d’un RPG type Pokémon dont le thème principal est le football. Entre la représentation du dessus, plus de 1000 joueurs à “collectionner”, les compétences à améliorer, les équipements à acheter, les techniques à apprendre et j’en passe, tout tend à comparer (facilement je vous l’accorde) la licence Inazuma Eleven à un RPG japonais.

Le scénario se décompose en 10 chapitres, sachant qu’il vous sera possible de continuer les matchs amicaux, les recrutements, mais également les “Matchs au sommet” accessibles dès la fin du jeu. L’histoire en elle-même est finalement assez simple puisque vous incarnez Mark Evans, jeune élève du collège Raimon et passionné de football, du genre à dormir avec un ballon tellement ce sport transpire par tous ses pores. Mais voilà, l’équipe de Raimon n’a rien d’exceptionnel, loin de là, et gagner un seul match serait déjà une victoire en soi, alors imaginez remporter le Football Frontier… Surtout que dès le premier match amical de la saison, l’équipe perd aisément 20 à 0 contre la Royal Academy, les derniers vainqueurs en date du trophée tant convoité! C’est alors qu’un nouvel élève arrive au collège, Axel Blaze, et ce dernier pourrait bien tout bouleverser…

Même si le scénario n’a rien d’extraordinaire, on se prend facilement au jeu, surtout que le jeu en lui même est parfaitement structuré. Chaque chapitre commence par la présentation du futur adversaire, une équipe possédant toujours une technique dite imparable. A vous de trouver comment en venir à bout en fouinant dans la ville et dans les archives du collège, sachant que vos promenades quotidiennes peuvent être sujettes à des Défis aléatoires en 4 vs 4 où vous devrez être le premier à marquer, couper la trajectoire de la balle, etc… Chaque chapitre se finit par le grand match tant attendu, où vous devrez batailler à coups de techniques hallucinantes tout en faisant face à des événements ultra-scénarisés. Ces derniers matchs pouvant être comparés aux célèbres “boss” des RPG, la moindre défaite (ou match nul) sera synonyme de Game Over et vous devrez recommencer quelques minutes avant le match (et donc supporter une fois de plus les longues phases de dialogue).

Quant à la maniabilité, elle est assez surprenante de prime abord puisque les matchs se jouent entièrement au stylet (même si vous pouvez utiliser la croix directionnelle pour déplacer la caméra sur le terrain, ou encore maintenir la gâchette pour passer votre équipe en mode Frénésie durant quelques minutes). Vous pouvez ainsi tracer les courses de vos joueurs, faire une passe en touchant un endroit du terrain ou un joueur, ou encore tirer en pointant sur le but. Dès lors, à vous de choisir entre le tir, le lob, ou une de vos techniques spéciales, ces dernières utilisant de l’énergie du joueur proportionnellement à leur puissance (sachant que certaines techniques requièrent 2 voire 3 joueurs). Chaque joueur est adossé à l’un des quatre éléments, ce type de caractéristiques étant souvent prédominantes lors de vos duels face aux adversaires (bloquer, contrer, dribbler, tacler, ou technique). Assez désagréable à prendre en main durant la première heure, cette jouabilité au stylet s’avère rapidement très intuitive et vous devriez enchaîner les 5 – 0 facilement face à vos adversaires (à l’exception de la dernière équipe qui vous demandera pas mal de sang froid).

Au final, Inazuma Eleven est un jeu surprenant, alliant de façon très intelligente les notions de RPG avec celles du football. Les aventures de Mark Evans se suivent très facilement et vous réservent quelques rebondissements sur fond d’enquête sur une équipe décimée 40 ans auparavant. De plus, la version française est une franche réussite et l’on se délecte des cut-scenes type dessin animé qui émaillent le scénario. Une fois le jeu fini (comptez au moins 15 heures), et en attendant l’arrivée du second volet sur notre territoire, vous pourrez vous amuser à former la meilleure équipe possible, voire vous confronter à vos amis en réseau local. Un must-have sur la portable de Nintendo…

Note: 8/10