Testé en solo et multijoueur sur la version commerciale de Halo: Reach sur Xbox 360.

Huit longues années se sont écoulées depuis la sortie de Halo: Combat Evolved sur la première Xbox, et la licence est toujours aussi adulée par les joueurs. Après un Halo 3: ODST en demi-teinte, le studio Bungie Software se devait de nous démontrer l’étendue de son talent avant de partir vers de nouvelles aventures. Mais pour ma part, n’ayant jamais accroché à l’univers Halo, c’est non sans crainte que je me suis lancé dans Halo: Reach, à mi-chemin entre la peur d’être déçu par l’aspect technique, mais également de ne pas adhérer au scénario…

Scénario: La campagne de Halo Reach prend place avant les événements de la trilogie Halo, sur la planète Reach, dernier rempart de l’U.N.S.C. face aux Covenants. Vous êtes Noble 6, nouveau Spartan de la Team Noble (prononcez “Nobeul”), et votre première mission sera de découvrir pourquoi les communications ont cessé avec une zone reculée. La suite, vous la connaissez déjà, et sans entrer dans les détails, sachez que le jeu vous procurera quelques moments vraiment épiques auprès des cinq membres de la Team Noble, mais également épaulé par de “simples” soldats…

Graphismes: S’il y a bien des choses à redire sur Halo: Reach, elles sont étroitement liées aux graphismes mais également à la réalisation. Dire que Halo Reach est le jeu le plus beau du monde serait un pur mensonge puisque des jeux comme Gears Of War 2 ou Killzone 2 m’avaient beaucoup plus impressionné en leur temps. Certes, les Spartans et les Covenants sont bien modélisés, mais les décors manquent franchement de vie, notamment dans les grands espaces urbains où tout semble vide (on n’était pas censé sauver la population d’une planète ???) et où le gris est la couleur prédominante (où sont passées les textures ???). En revanche, le level-design est plutôt bien pensé et excepté un passage assez rapide (et encore, il y a une explication plus ou moins fondée), vous ne serez jamais amenés à repasser par le même endroit…

Jouabilité: Commençons par le pire du pire qui est, à mon sens, la conduite des véhicules: quelle idée aberrante de nous proposer de tels contrôles avec une combinaison des sticks gauche et droit!!! En revanche, notre héros est plutôt simple à manier si l’on excepte le déclenchement du zoom qui ne fonctionne pas toujours comme on le souhaiterait et qui m’a parfois amené à lancer une grenade sur les ennemis en lieu et place d’une attaque sournoise. Dans la panoplie des mouvements, vous aurez donc: un bouton pour sauter, un autre pour changer d’arme, une gâchette pour tirer, la croix directionnelle pour utiliser la vision nocturne, un bouton d’action, le bouton RB pour l’assassinat et enfin le bouton LB pour utiliser les power-ups à durée limitée. Parlons-en justement puisqu’ils permettent à tout un chacun de vivre les conflits comme bon lui semble (sprint, camouflage, hologramme, carapace, bulle curative ou jetpack) avec la possibilité d’échanger votre mod actuel à certains points du jeu.

Durée de vie: Il s’agit d’un aspect difficile à juger. En effet, si vous vous contentez de la campagne solo en mode de difficulté normal, il faudra compter 7 à 8 heures pour en voir la fin. Pour ma part, j’ai surtout été énervé par les checkpoints du jeu qui, à la différence des concurrents, ne représentent nullement une sauvegarde: vous devez passer par le menu puis sauvegarder afin de sauver votre progression, sinon vous risquez de devoir revivre les même événements encore et encore. Mais attention, la campagne est également jouable jusqu’à 4 en coopération avec un nombre d’ennemis plus ou moins proportionnel au nombre de joueurs engagés (et oui, il y a du challenge!). A côté de ce scénario, vous retrouverez le mode Firefight (Baptême de Feu) où vous devrez combattre des vagues successives d’ennemis et apportant lui aussi son lot de nouveautés, un mode création baptisé Forge où vous pourrez laisser libre court à votre imagination (j’avoue, je ne l’ai quasiment pas utilisé pour l’instant), et toute une panoplie de modes multijoueur assez classiques mais néanmoins fort accrocheurs (dont le mode Invasion qui a tout particulièrement retenu mon attention).

Bande son: Les différents morceaux ponctuant l’aventure sont vraiment splendides et rendent la pression palpable, notamment lors de certaines séquences clés (et encore je ne vous parle même pas du final). Au niveau des voix, les doublages français sont réussis sans être transcendants et on pourra également regretter les problèmes liés à la synchronisation labiale. Enfin, ne vous attendez pas à entendre vos ennemis communiquer entre eux puisqu’ils ne connaissent que leur langue “maternelle”…

Conclusion: Halo Reach est-il le jeu attendu ? Oui et non (réponse facile) ! Oui car le scénario, bien que nous baladant d’un endroit à l’autre, est ponctué de séquences épiques et s’avère relativement accrocheur, surtout lorsque l’on connait déjà l’issue tragique du conflit. Oui car la partie multijoueur du jeu est quasi intemporel avec une tonne d’options de configuration mises à la disposition des joueurs (et un code réseau particulièrement stable). En revanche, on déplorera la réalisation technique en deça des standards actuels et des textures pas assez travaillées…

Note: 8/10