Yakuza: Like a Dragon (version physique, v2.6.0.0, sortie le 10 novembre 2020), Développeur: Ryu ga Gotoku Studio, Éditeur: SEGA

Yakuza: Like a Dragon est le septième épisode la série principale Yakuza qui a également connu plusieurs spin-offs ainsi que des remasters, mais l’absence de numéro pour la sortie occidentale (10 mois après le Japon) sert surtout à marquer le changement de héros puisque nous quittons Kiryu Kazuma pour embarquer dans les aventures de Ichiban Kasuga, recrue de la famille Arakawa qui appartient au Clan Tojo. A noter pour bien comprendre ce test que je n’avais jamais touché à un épisode Yakuza de ma vie et qu’il s’agit donc d’une totale découverte pour moi, ce qui peut faire que je sois un peu moins choqué par certaines modifications de gameplay comme le fait de passer de combats en temps réel à des combats au tour par tour dans le plus pur style des JRPG.

A noter que dès le début, vous devrez choisir la langue des sous-titres (coucou le français), mais surtout la langue des doublages (anglais / japonais), sachant que les sous-titres sont plus fidèles à l’audio japonais: certains anglophones pourraient donc être déstabilisés en choisissant d’avoir les textes en français.

Le titre débute à la fin de l’an 2000 alors que notre protagoniste joue les petites frappes pour son Clan. Malheureusement, il doit accepter contraint et forcé de purger une peine de 18 ans de prison pour un meurtre qu’il n’a pas commis, bien résolu à en récupérer de la reconnaissance et un certain prestige dès sa sortie. Las, en 2019, le Clan Tojo n’existe plus et Ichiban se rend compte qu’il y a eu bon nombre de trahisons durant son absence, et que l’aura des yakuzas a fortement chuté dans la société japonaise. Laissé pour mort après avoir reçu une balle de la part d’Arakawa, ancien patriarche de la famille, notre “héros” se retrouve à traîner dans les rues à Yokohama, une ville portuaire au sud de Tokyo, et décide de se reprendre en main pour lever le voile sur cette vaste conspiration qui remonte très haut dans la “chaine alimentaire”.

Comme le veut la recette traditionnelle des JRPG, vous allez rapidement rencontrer différents personnages qui rejoindront votre aventure et seront à vos côtés lors des nombreuses épreuves qui se mettront en travers de votre route. Le tout fonctionne parfaitement bien et l’on se prend rapidement à s’attacher à cette bande hétéroclite.

Du côté des combats, c’est également un quasi sans faute avec une gestion au tour par tour aux petits oignons (loin d’être statique), avec des boutons à mitrailler lors de certaines attaques (les “aptitudes”), ou encore la possibilité d’utiliser les objets du décor pour faire encore plus de dégâts à vos ennemis. Mais attention, vous pouvez également subir les aléas de l’environnement, en vous faisant balancer au sol juste avant le passage d’une voiture par exemple. Bref, chaque combat s’avère particulièrement jouissif et on ne ressent jamais d’exaspération lorsqu’un affrontement se prépare…

En revanche, il vous faudra un bon moment avant de voir la conclusion puisqu’il m’a fallu 49 heures pour arriver au bout, en ayant laissé pas mal de quêtes annexes sur le bord de la route, mais en ayant passé beaucoup de temps sur des activités tels que le Dragon Kart ou encore à faire fleurir les affaires de Ichiban Confections. Le jeu est découpé en quinze chapitres et il vous faudra près de trois heures pour terminer chacun d’entre eux, mais surtout près de cent heures si vous souhaitez terminer le jeu de fond en comble. Aussi, je ne saurais que trop vous conseiller de prévoir de larges sessions pour profiter du jeu comme il se doit, car ce n’est clairement pas le genre de titre que vous devriez consommer par petites touches. Et puis, il faut avouer que le jeu vous place très souvent en simple spectateur pour vous laisser contempler de longues mises en situation qui font la part belle aux rebondissements et autres révélations (il est toutefois possible de passer ces scènes, surtout si vous tentez l’aventure du New Game+); il faut alors attendre de longues minutes avant de pouvoir interagir avec le protagoniste principal. Du coup, si vous n’avez pas beaucoup de temps devant vous, vous pourriez ne même pas avoir le temps de vraiment jouer.

Un léger problème est tout de même à remonter au niveau des performances sur Xbox Series X puisque les chargements sont si rapides que vous n’aurez pas le temps de lire les astuces/conseils qui émaillent normalement les écrans de chargement. Et comme le jeu fourmille de détails/commandes, on en serait presque à espérer que ces informations restent affichées plus longtemps. C’est paradoxal, je vous l’accorde, mais j’avoue que cela m’a un peu décontenancé…

Mais si l’on souhaiterait vraiment trouver un défaut au jeu, ce serait à chercher du côté de la difficulté parfois mal dosée qui vous poussera à pratiquer du farming intensif pour améliorer vos caractéristiques. Les amateurs de JRPG sont habitués à ce type de mécanique qui est souvent là pour gonfler artificiellement la durée de vie, mais certains joueurs pourraient vite être lassés par ce procédé.

Pour ma première aventure au pays des yakuzas, je dois avouer que Yakuza: Like a Dragon m’a complètement retourné et je ne m’attendais pas à accrocher autant à un tel univers. Le talent du studio et la longévité de la licence y sont certainement pour beaucoup, et ce septième épisode canonique a vraiment été une révélation pour moi, même si je ne sais pas si j’aurai le courage de me plonger dans les précédents volets qui n’ont probablement pas le même niveau de finition (sans compter un système de combats différent). Mais une chose est sûre, je vais désormais être beaucoup plus attentif à cette licence, et notamment aux annonces concernant le prochain opus…

Yakuza Like A Dragon
Yakuza: Like a Dragon (Xbox Series X)
9