Sept personnes, étrangères les unes aux autres, se retrouvent dans une ville déserte sans savoir comment elles sont arrivées là. Des caméras de surveillance épient chacun de leurs mouvements, interdisant toutes tentatives d’évasion. Pour faire face aux multiples difficultés qu’elles rencontrent, ces personnes doivent unir leurs forces afin de survivre. Pendant ce temps, un journaliste de San Francisco toujours à la recherche d’un scoop, commence à enquêter sur la disparition de ces personnes…

Si vous ne connaissez pas le créateur de la série, Christopher McQuarrie, sachez que c’est à lui que nous devons les scénarios de Valkyrie ou encore Usual Suspects, un gage de qualité s’il en est. Quant à Persons Unknown, elle fait parler d’elle depuis 2006, date à laquelle la production a débuté, avant d’être ballottée de chaines en chaines pour finalement atterrir sur NBC durant l’été 2010. Et pourtant, le résultat est loin d’être probant pour cette mini-série qui ne connaitra certainement jamais de suite et pour laquelle NBC a par ailleurs omis de diffuser un épisode, histoire d’arriver plus rapidement au dénouement final. Mais pourquoi un tel échec ?

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Au départ, nous avons donc sept personnes se réveillant dans un hôtel:

  • Joe Tucker (Jason Wiles)
  • Janet Cooper (Daisy Betts, déjà vue dans la série australienne Out Of The Blue), mère célibataire
  • Graham McNair (Chadwick Boseman), ancien militaire
  • Moira Doherty (Tina Holmes, vue dans Vanished), psychiatre
  • Tori Fairchild (Kate Lang Johnson), fille d’ambassadeur
  • Bill Blackham (Sean O’Bryan)
  • Charlie Morse (Alan Ruck), homme d’affaires

Leurs vies antérieures étant dévoilées au fur et à mesure des épisodes, je ne vous gâcherai pas ce plaisir, mais les personnages sont tout de même assez stéréotypés et sentent le réchauffé. Alors évidemment, difficile de donner beaucoup d’ampleur à des personnes évoluant dans une ville composée uniquement d’une place, d’une rue, d’un hôtel, d’un restaurant et de quelques autres bâtiments, surtout avec une trame scénaristique qui s’essouffle au fur et à mesure des épisodes. C’est bien simple, le plus grand rebondissement intervient à la fin de l’épisode 4 lorsque l’un des protagonistes dévoile (enfin) son véritable visage; mais dès l’épisode 8 coïncidant avec la grande révélation du “Programme” et de la société secrète derrière tout cela, le soufflet retombe et les derniers épisodes s’enchainent (très) péniblement, jusqu’à une fin frisant le ridicule. Le spectateur en arrivera même à frôler le désespoir à de nombreux moments où il aurait certainement souhaité pouvoir crier aux acteurs (et donc au scénariste) à quel point ils sont véritablement idiots de ne pas penser à telle ou telle solution pour s’échapper!

Sept personnes disparues, cela ne devrait pas passer inaperçu dans notre société, et pourtant seul un journaliste (Mark Renbe, interprété par Geral Kyd) s’en inquiète et décide de se lancer dans une grande investigation qui le mènera à Rome mais également en Amérique du Sud en compagnie de sa rédactrice en chef, Kat Damatto (Lola Glaudini, vue dans Sopranos et Esprits Criminels). Le grand problème de cette partie extérieure, outre le fait que le spectateur a l’impression d’être trimballé d’un endroit à l’autre sans véritable connexion, vient surtout de la qualité générale de l’image et de cette douce sensation d’avoir été projeté au début des années 80: ça pique les yeux!!! Rassurez-vous, même une image correcte n’aurait pas réussi à sauver la série du naufrage et vos différentes questions ne trouveront jamais de réponses puisque l’épisode final s’évertue à mettre en place les pions pour une seconde saison… qui ne verra jamais le jour!

D’ailleurs, les producteurs ont depuis révélé que la grande question derrière toute cette mascarade était “la fin justifie-t-elle les moyens ?”, en essayant de donner quelques explications un brin vaseuses sur le choix des personnes kidnappées: mais y avaient-ils vraiment réfléchi avant de se lancer dans la création d’une nouvelle mythologie? Les protagonistes ont peut-être atteint avec plus ou moins de succès le Second Niveau, mais pour ma part, je pense que le créateur de Persons Unknown nous a proposé le niveau zéro des séries…

Note: 2/10