Warriors Orochi 4 Ultimate (version physique, v1.0.13, sortie le 14 février 2020), Développeur: OMEGA Force, Éditeur: Koei Tecmo

Spécialiste des jeux de type Musou, OMEGA Force s’est fait un nom dans le monde du jeu vidéo avec ces combats contre des milliers d’adversaire dans des époques bien distinctes. En effet, il existe deux séries principales développées par ce studio, sans compter tous les jeux dérivées tirant parti d’univers bien plus connus des joueurs (One Piece, Fire Emblem, The Legend of Zelda, Gundam, Dragon Quest,…). Et si comme moi vous n’êtes pas un habitué du genre, je vais tenter de vous résumer tout cela !

Tout d’abord, nous avons Dynasty Warriors qui existe depuis 1997 et qui comporte déjà près de 30 épisodes : son scénario est tiré du roman historique chinois Les Trois Royaumes se déroulant entre 184 et 280 après JC. De l’autre côté, nous avons Samurai Warriors qui retrace les guerres de l’époque Sengoku au Japon (XVIème siècle) et dont le premier épisode est sorti en 2004 sur consoles. Histoire de nous proposer un énorme cross-over, le studio a eu la bonne idée de créer une autre série baptisée Warriors Orochi et qui se base sur des problèmes spatio-temporelles (créés par le démon Orochi) pour regrouper tout ce beau monde, en mixant les styles de combat et les genres.

Et plus d’un an après la sortie de Warriors Orochi 4 sur consoles, OMEGA Force a donc décidé de nous offrir une version encore plus complète de son titre : Warriors Orochi 4 Ultimate. Ceux qui possédaient la version de base peuvent acheter un pack pour passer à la version Ultimate, sachant que quelle que la solution retenue, vous aurez encore l’occasion de dépenser de l’argent avec des costumes alternatifs, des musiques,… Bonne nouvelle toutefois: il est possible d’importer votre sauvegarde pour ne pas repartir de zéro !

Le titre propose 177 personnages jouables (7 de plus que dans la version de base) dans leur style graphique le plus récent. Il va de soi que si, comme moi, vous n’êtes pas un adepte de ces séries, vous allez rapidement vous sentir dépassés par ce choix pléthorique. Du côté du scénario, vous allez devoir faire face aux plans machiavéliques de Zeus, ce dernier ayant eu la “bonne” idée de créer des bracelets Ouroboros (tirant leur puissance d’Orochi et des Dieux) qui se voient rapidement éparpillés aux quatre coins du Monde. C’est donc à vous d’essayer de remettre un peu d’ordre dans tout cela.

Des cinématiques viendront émailler votre aventure pour tenter de donner un peu de dynamisme à tout cela mais la grande majorité des dialogues se feront sur des écrans fixes, les doublages étant en japonais avec des textes en anglais (aucune traduction en français n’est disponible, comme d’habitude). Le niveau d’anglais demandé n’est pas particulièrement élevé donc cela ne devrait pas vous poser de soucis si vous avez suivi des cours au collège, mais rassurez-vous: si vous ne comprenez pas tout des tenants et aboutissants de l’histoire, vous pourrez tout de même profiter du jeu qui s’avère être un énorme défouloir

Graphiquement, le jeu en lui-même n’est pas particulièrement fou, avec des décors assez vides bien qu’agréables à l’oeil. En même temps, il faut bien cela pour permettre d’afficher des centaines de combattants à l’écran, sans ralentissement ni temps de chargement une fois le niveau lancé, et sachant qu’il y plusieurs milliers d’adversaires qui vous attendent patiemment pour en découdre. Vous contrôlez trois personnages principaux et il vous suffit d’appuyer sur la gâchette pour que votre personnage permute, sachant que vous serez également épaulés par quatre autres héros à partir du troisième niveau. Vous avez la possibilité d’utiliser des formes de combat classique (armes ou combat au corps-à-corps), mais également de la magie (voire même d’appeler une monture pour prendre un peu de hauteur face aux ennemis). Plusieurs options s’offrent à vous pour venir à bout de vos adversaires, comme la possibilité d’enchainer des combos en changeant de personnage à la volée, ou encore l’appel à tous les héros pour déchainer les enfers.

Chaque niveau commence par vous fixer un objectif, qui pourra évoluer au fur et à mesure de vos rencontres. Certains d’entre vous auront peut-être l’envie de nettoyer complètement les niveaux (auquel cas il faudra bien compter 45 à 60 minutes pour finir entièrement une carte), mais vous avez également la possibilité d’aller directement vous battre contre les “Généraux”, vos principaux adversaires sur le terrain, et ainsi finir vos niveaux beaucoup plus rapidement (mais avec moins d’expérience gagnée, et moins d’objets glanés). Une fois les conditions de victoire réunies, le jeu vous octroiera une note tout en vous indiquant le temps maximum nécessaire pour espérer obtenir le meilleur grade: les perfectionnistes auront donc à coeur de recommencer les niveaux…

Vous serez également amenés à rencontrer des adversaires baptisés Chaos Origins insensibles aux coups standards : il faudra donc tabasser le plus d’adversaires possibles pour faire augmenter votre compteur de Hits et ainsi rendre votre magie plus puissante pour vous en débarrasser le plus aisément possible. C’est l’occasion idéale pour récupérer le plus d’expérience possible, surtout que lorsqu’ils sont défaits, les Chaos Origins lâchent des Larmes qui vous permettent de passer en mode Rage pour encore plus de dégâts !

Comme dans tout bon Musou, il faudra faire évoluer vos personnages (les arbres de compétence sont assez dantesques) pour espérer progresser plus facilement dans les niveaux (à noter que les armes peuvent également évoluer). Chaque personnage peut monter jusqu’au niveau 100, sachant qu’il est ensuite possible d’abandonner ce statut pour repasser au niveau 1 et gagner des éléments au passage. Chaque personnage pouvant utiliser 10 fois cette “technique”, je vous laisse imaginer la durée de vie gargantuesque si vous souhaitez maximiser les caractéristiques de tout le monde…

Du côté des modes de jeux, outre le mode Histoire qui vous occupera pendant un temps conséquent (six chapitres, souvent composés d’une dizaine de niveaux, sans compter les missions annexes), vous pourrez également vous adonner aux joies des combats en ligne avec le mode Battle Arena où vous devrez capturer des bases, ou avec le mode Challenge où vous devrez remplir certains objectifs dans des scénarios aux règles bien particulières (les scores finaux étant ensuite disponibles en ligne).

Enfin, le mode Infinity est la grosse nouveauté de cette déclinaison Ultimate mais il ne sera accessible qu’après avoir terminé le Chapitre 5 en mode Histoire (c’est-à-dire la fin du jeu d’origine). Ici, vous devrez constituer votre équipe de trois personnages et partir à l’assaut de 12 Tours, chacune étant liée à un signe du zodiaque (n’y voyez là aucun lien avec Saint Seiya). La bonne nouvelle, c’est que vous pourrez continuer à faire évoluer vos personnages préférés en gagnant de l’expérience, ou débloquer de nouveaux compagnons d’infortune.

Au final, Warriors Orochi 4 Ultimate se révèle bel et bien être le point d’orgue du genre Musou, doté d’un contenu particulièrement généreux, d’une rejouabilité dantesque pour les passionnés et de modes de jeux permettant une réelle diversification du contenu. On regrettera tout de même qu’il ne s’agisse pas de la version définitive, la faute à de nombreux contenus (cosmétiques) encore proposés en téléchargement payant. Mais en l’état, que vous soyez novice du genre ou un habitué, et si l’anglais n’est pas un frein pour vous, le jeu devrait vous accrocher pendant un bon bout de temps si tant est que vous parveniez à faire abstraction de sa relative répétitivité

Warriors Orochi 4 Ultimate
Warriors Orochi 4 Ultimate (Switch)
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