L’Italien, durée 1h42, sortie cinéma le 14 juillet 2010, réalisé par Olivier Baroux, avec Kad Merad, Valérie Benguigui, Roland Giraud, …

Pour l’une des dernières projections du Club 300 d’AlloCiné avant la rentrée, un habitué de Gamers Life a eu l’occasion de voir le film L’Italien en avant-première. Après “Ce soir je dors chez toi” en 2007 et “Safari” en 2009, Olivier Baroux (le O de Kad & O) retrouve son compère de toujours pour son troisième long-métrage.

Dino Fabrizzi est le vendeur numéro un de la concession Maserati de Nice. A 42 ans, il arrive à un tournant de sa vie, le poste de directeur lui est ouvertement proposé et sa compagne depuis un an, Hélène, a la ferme intention de l’épouser. Pour Dino, la vie est belle, sauf que cette vie parfaite s’est construite sur un mensonge. Dino s’appelle en fait Mourad Ben Saoud. Ni son patron, ni Hélène et encore moins ses parents ne sont au courant de cette fausse identité… Dans dix jours débute le ramadan et Mourad qui passe outre tous les ans devra cette fois assumer la promesse faite à son père malade. Faire le ramadan à sa place… Pour Dino, l’italien, cela ne va pas être simple.

N’allons pas par quatre chemins, ce film ne sera pas le pendant de “La vérité si je mens” version Islam. Bien que la bande-annonce pouvait nous amener à penser que L’Italien allait être une comédie pure et dure, c’est finalement une comédie gentillette qui traite d’un sujet d’actualité bouillant: l’intégration. Le long-métrage nous montre les difficultés d’un homme d’origine magrébine (Kad Merad alias Dino/Mourad) prêt à tout pour réussir dans la vie, quitte à renier ses origines et à se faire passer pour un Italien (accent, costumes, même la montre), et qui doit mettre un terme à cette comédie pour faire le Ramadan (promesses à son Père) d’où un ensemble de quiproquos.

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Certaines scènes sont franchement très comiques (la rencontre avec l’intégriste, le dessert avec la belle famille), d’autre beaucoup plus dures comme la scène du bar (trop violente) ou encore la fin du mensonge (trop longue à mon goût). Bien que le sujet parte d’une très bonne idée, il aurait été plus subtil de développer cette fausse vie, quitte à faire un film plus sérieux, car finalement le spectateur ne sait jamais vraiment s’il fait face à une comédie ou à un film engagé sur la recherche d’identité et sur l’acceptation de l’autre. Les amateurs de bonnes petites comédies franchouillardes ou de films pop-corn feraient donc mieux de passer leur tour…

Note: 6/10