Tête de Turc, durée 1h27, sortie cinéma le 31 mars 2010, réalisé par Pascal Elbé, avec Roschdy Zem, Samir Makhlouf, Pascal Elbé, …

Hier soir, j’ai été invité par Warner Bros pour assister à la projection en avant-première du film Tête de Turc, de et avec Pascal Elbé. Pour sa première réalisation, Pascal Elbé a choisi d’évoquer la cité et les destins croisés d’individus qui n’étaient pas fait pour se rencontrer. Habitant moi-même en banlieue parisienne, j’avais choisi de ne pas regarder la bande annonce avant d’aller voir Tête de Turc, histoire d’éviter les préjugés et de me faire ma propre opinion sur place…

Un geste, et tout bascule. Un adolescent de 14 ans, un médecin urgentiste, un flic en quête de vengeance, une mère qui se bat pour les siens, un homme anéanti par la mort de sa femme voient leurs destins désormais liés.

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Bora (Samir Makhlouf) est un jeune turc vivant avec sa mère et son petit frère dans une cité où la loi du silence est d’or. Excités après l’arrestation d’une toxico, les jeunes de la cité s’en prennent au moindre gyrophare qu’ils aperçoivent et un cocktail molotov finit sur la voiture de Simon (Pascal Elbé), un médecin urgentiste d’origine arménienne. Suite à son sauvetage, Bora devient le héros de toutes les chaînes de télévision mais une douleur le ronge et la cité lui fera gravement payer cette incartade et l’intrusion de la police dans leur vie quotidienne.

Le scénario ne vole pas bien haut, et ressemble à bon nombre de reportages dont nous abreuvent les magazines TV et pour cause: Pascal Elbé s’est inspiré d’un fait divers pour écrire le synopsis. S’en résulte une histoire assez prévisible où le réalisateur nous abreuve de clichés vus et revus. J’ai tout de même bien apprécié la performance de Roschdy Zem jouant le rôle du frère de l’urgentiste, tout en étant un flic aux méthodes peu orthodoxtes et prêt à tout pour retrouver les coupables.

Ce film sera interprété différemment par les spectateurs: certains n’y verront que la confirmation de la violence dans les cités et la haine envers les services publics, d’autres encore auront de l’empathie pour cette mère de famille prête à tout pour que ses enfants puissent s’intégrer à la société française. Au final, Pascal Elbé nous livre un polar social bancal qui se laissera regarder une fois mais sans plus…

Note: 4/10